Introduction du bilan uro-dynamique
Le bilan uro-dynamique est un examen réalisé par un urologue. Donc si c’est réalisé par un urologue, vous avez compris qu’il s’agit d’un problème concernant l’appareil urinaire. Alors ça, c’est une belle introduction ! Le bilan uro-dynamique est un sujet très peu connu du grand public. Par contre, il étudie un problème très fréquent dans la population. Malheureusement ce sujet est aussi très tabou et secret : il s’agit de l’incontinence urinaire. Autant quand vous avez une infection urinaire, vous vous précipitez souvent chez votre médecin pour soigner ça rapidement car c’est très inconfortable. Mais quand vous vous faites » pipi » dessus, vous gardez ça sous le coude, tellement vous vous sentez honteux d’avoir ce problème, et vous le gardez pour vous. Quelle erreur au final, car il existe plein de solutions pour remédier à ce problème très invalidant.
Le bilan uro-dynamique est une procédure qui permet d’examiner la façon dont les parties des voies urinaires inférieures (vessie, sphincters et urètre) fonctionnent pour stocker et évacuer l’urine. La plupart des tests urodynamiques se concentrent sur la capacité de votre vessie à retenir et à évacuer l’urine. Les tests urodynamiques peuvent également montrer si votre vessie se contracte alors qu’elle n’est pas censée le faire, ce qui entraîne des fuites d’urines.
Je vais donc dans cet article vous expliquer les procédures de ce fameux bilan uro-dynamique et faire au préalable un petit résumé de ce qu’est réellement l’incontinence urinaire.
Rappels physiologiques et anatomiques du système urinaire
Pour bien comprendre la problématique de l’incontinence urinaire et l’intérêt de réaliser un bilan uro-dynamique, il est quand même nécessaire de connaitre un peu l’anatomie du système urinaire et de son fonctionnement, notamment en ce qui concerne l’émission des urines.
Je ne vais pas vous ennuyer trop longtemps avec ça, rassurez-vous et je vais rester le plus simple possible.
Qu’est-ce que l’appareil urinaire ?

L’appareil urinaire est le système de drainage de l’organisme qui permet d’éliminer les déchets et l’eau excédentaire. L’appareil urinaire possède plusieurs organes que sont les deux reins, les deux uretères, la vessie et l’urètre. Le sang circule dans les reins qui filtrent les déchets et le surplus d’eau pour produire l’urine. L’urine circule dans deux tuyaux étroits que l’on appelle uretères. L’urine est ensuite stockée dans un organe musculaire en forme de ballon. Cet organe est la vessie. La vessie se gonfle pour prendre une forme ronde lorsqu’elle est pleine et devient plus petite lorsqu’elle se vide. Lorsque la vessie se vide, l’urine s’écoule hors du corps par l’urètre.
Qu’est-ce que le bas appareil urinaire et comment fonctionne-t-il ?
La vessie et l’urètre composent les voies urinaires inférieures. La vessie se trouve dans le bassin. Elle est reliée à d’autres organes, à des muscles et aux os du bassin, lesquels la maintiennent en place. L’urètre est un tube situé au fond de la vessie. Ce dernier transporte l’urine de la vessie vers l’extérieur du corps.
Les voies urinaires inférieures fonctionnent en coordonnant les muscles de la paroi de la vessie avec les sphincters. Ces derniers sont des muscles circulaires entourant la zone de la vessie qui s’ouvre sur l’urètre.
Les muscles de la paroi vésicale (de la vessie) se relâchent lorsque la vessie se remplit d’urine.
Si les voies urinaires sont en bonne santé, la vessie peut contenir jusqu’à 500 ml environ d’urine pendant 2 à 5 heures. Les sphincters se referment comme des élastiques autour de la vessie pour empêcher les fuites d’urine. Au fur et à mesure que la vessie se remplit, le besoin d’uriner devient de plus en plus impérieux, jusqu’à ce que la vessie atteigne ses limites. La miction est le processus qui consiste à vider la vessie. Pour uriner, le cerveau signale aux muscles de la vessie de se contracter, ce qui permet de faire sortir l’urine de la vessie. Au même moment, le cerveau signale aux sphincters de se relâcher. Lorsque les sphincters urinaires se relâchent, l’urine sort de la vessie par l’urètre. Lorsque tous les signaux se produisent dans le bon ordre, la miction est normale.

Incontinence urinaire
L’incontinence urinaire est l’émission involontaire d’urine. Il s’agit d’un problème courant comme je vous le disais, qui touche énormément de personnes. Cela peut aller d’une simple fuite minime d’urine très occasionnellement, lors d’un effort de toux par exemple. Pour les cas sévères, on peut avoir des émissions d’urines permanentes ou alors être dans l’incapacité de se retenir d’uriner et ne plus avoir le temps d’aller aux toilettes. La finalité est que l’on se pisse dessus fréquemment. Il ne faut plus en arriver à de telles extrémités ce qui veut dire que quand vous commencez à avoir ce genre de problème urinaire, il faut impérativement en parler à votre médecin …s’il vous plait ! Et il vous parlera peut-être de la réalisation d’un bilan uro-dynamique.
Types d’incontinence urinaire
Il existe plusieurs types d’incontinence urinaire :
- Incontinence d’effort. C’est lorsque l’urine s’écoule à des moments où votre vessie est soumise à une pression, par exemple lorsque vous toussez ou riez. Cela peut aussi arriver en faisant du sport ou en soulevant des charges lourdes.
- Incontinence par impériosité. C’est lorsque l’urine s’écoule lorsque vous ressentez une envie soudaine et intense de faire pipi, ou peu après.
- Incontinence par regorgement (rétention urinaire chronique). C’est lorsque vous êtes incapable de vider complètement votre vessie, ce qui entraîne des fuites fréquentes.
- Incontinence fonctionnelle. C’est lorsqu’un problème médical sous-jacent vous empêche d’aller aux toilettes à temps. Par exemple, si vous avez du mal à marcher à cause d’un genou douloureux et si vous avez une envie pressante, les toilettes ne seront peut-être pas accessibles à temps.
- Incontinence totale. C’est lorsque votre vessie ne peut pas du tout stocker d’urine, ce qui vous oblige à uriner constamment ou à avoir des fuites fréquentes.
Il est également possible de souffrir à la fois d’une incontinence urinaire d’effort et d’une incontinence urinaire par impériosité.
Causes de l’incontinence urinaire
L’incontinence d’effort est généralement le résultat de l’affaiblissement ou de la détérioration des muscles utilisés pour empêcher la miction, tels que les muscles du plancher pelvien et le sphincter urétral. Et c’est pour cette raison que l’on préconise aux femmes qui viennent d’accoucher, d’effectuer une rééducation périnéale afin d’éviter ce genre de problème de nombreuses années après.
L’incontinence par impériosité est souvent due à une suractivité des muscles détrusor. Ce sont les muscles qui contrôlent la vessie. Les infections urinaires sont souvent en cause dans ce processus d’incontinence par impériosité. D’autres maladies plus graves sont également impliquées comme le diabète et certaines maladies neurologiques.
Une obstruction ou un blocage de la vessie causent souvent l’incontinence par regorgement. Cette obstruction empêche la vessie de se vider complètement. On retrouve dans cette catégorie les problèmes liés à la prostate avec l’adénome de la prostate.
L’incontinence totale peut être causée par :
- un problème de vessie depuis la naissance,
- par une lésion de la colonne vertébrale,
- ou par un petit trou ressemblant à un tunnel qui peut se former entre la vessie et une zone voisine (fistule).
Certains facteurs peuvent augmenter les risques d’incontinence urinaire, notamment :
- La grossesse et l’accouchement par voie vaginale,
- L’obésité,
- Des antécédents familiaux d’incontinence,
- L’âge, bien que l’incontinence ne soit pas un phénomène inévitable du vieillissement.
Rôle du médecin traitant


Donc, une fois que vous avez eu « le courage » de parler à votre médecin de vos problèmes urinaires, vous avez déjà fait un grand pas car c’est toujours un peu difficile à faire.
Votre médecin va commencer par vous interroger pour préciser un peu les choses. Il va sans doute vous faire réaliser des examens biologiques dont une analyse d’urines et va vous faire effectuer une échographie des voies urinaires.
Il va aussi rechercher si vous avez des maladies qui pourraient aussi déclencher ou aggraver votre incontinence urinaire.
Et puis… il va se passer qu’il n’aura souvent pas les moyens de préciser son diagnostic car comme vous l’avez compris, les causes sont complexes et multiples. Il devra donc passer le relais à son confrère le médecin urologue afin principalement de réaliser ce fameux bilan uro-dynamique.
D’autres examens plus complexes pourront aussi être réalisés (scanner, endoscopie urinaire …).
Bilan uro-dynamique
Quand vient-on faire un bilan uro-dynamique ?
A ce stade de l’article, ça y est, vous êtes chez l’urologue. Ce dernier va vous interroger en détail si vous venez le voir pour les cas suivants :
- Vous avez des fuites d’urine,
- Vous allez fréquemment aux toilettes,
- Vous ressentez une douleur en urinant,
- Vous ressentez une envie soudaine et forte d’aller aux toilettes,
- Vous avez du mal à commencer à uriner,
- Vous avez des difficultés à vider complètement votre vessie,
- Vous souffrez d’infections urinaires répétées.
Il vous prescrira sans doute des examens médicaux pour préciser les causes de vos soucis et donner une thérapeutique.
Pourquoi les urologues utilisent-ils le bilan uro-dynamique ?

Si tout cela n’est pas suffisant, on utilise le bilan uro-dynamique pour déterminer s’il existe des problèmes au niveau de votre appareil urinaire inférieur.
On recommande le bilan uro-dynamique :
- Pour définir le type d’incontinence. Notamment lorsque les antécédents ne sont pas clairs. Par exemple en cas d’incontinence très sévère avec des fuites continues.
- Lorsque l’on envisage des traitements invasifs ou chirurgicaux de l’incontinence.
- Lorsque les mesures conservatrices et initiales de traitement de l’incontinence urinaire n’ont pas été couronnées de succès.
- Chez les personnes qui ont des antécédents complexes ou des problèmes médicaux tels que : antécédents de chirurgie urologique ou gynécologique, y compris de chirurgie de l’incontinence ou du prolapsus. Une chirurgie antérieure infructueuse.
- Un diagnostic peu clair.
- Des symptômes mixtes d’incontinence d’effort et d’urgence. Le bilan uro-dynamique pourra alors aider à déterminer les différentes options de traitement.
- Troubles neurologiques (lésions de la moelle épinière, accidents vasculaires cérébraux, traumatismes crâniens, sclérose en plaques, maladie de Parkinson, etc).
Principes du bilan uro-dynamique
Le bilan uro-dynamique est une procédure qui consiste à examiner la capacité de la vessie, des sphincters et de l’urètre à stocker et à libérer l’urine. La majorité des tests urodynamiques se focalisent sur les capacités de la vessie à retenir l’urine et à se vider de façon régulière et complète.
Le bilan uro-dynamique peut également montrer si la vessie a des contractions non volontaires qui provoquent des fuites d’urine.
Le bilan uro-dynamiques va de la simple observation aux mesures précises effectuées à l’aide d’instruments sophistiqués. Pour une simple observation, le médecin peut noter le temps nécessaire à une personne pour produire un jet d’urine. Il va noter le volume d’urine produit et noter la capacité ou l’incapacité à arrêter le flux d’urine à mi-chemin. Pour des mesures précises, un équipement d’imagerie prend des photos du remplissage et de la vidange de la vessie. Des moniteurs de pression enregistrent les pressions à l’intérieur de la vessie et des capteurs enregistrent l’activité musculaire et nerveuse. L’urologue décidera du type de test urodynamique en fonction des informations sur la santé de la personne, de son examen physique et de son état général. Les résultats du bilan uro-dynamique aident à diagnostiquer la cause et la nature d’un problème du bas appareil urinaire.
La plupart du temps, le bilan uro-dynamique ne nécessite pas de préparation particulière. Mais certains tests peuvent exiger une modification de l’apport en liquide ou l’arrêt de la prise de certains médicaments. Selon le test, on peut demander à la personne de se présenter au test avec une vessie pleine.
Le test se réalise sans anesthésie, sans sédation (on n’utilise pas de médicaments) et ne nécessite pas d’être à jeun.
Et en ce qui concerne les désagréments de la réalisation d’un bilan uro-dynamique, la plupart des personnes trouvent que l’examen n’est pas aussi désagréable que les problèmes chroniques de vessie avec lesquels elles vivent au quotidien !
Types de tests urodynamiques
Comme on l’a vu, les causes de l’incontinence urinaire sont multiples. Et comme la médecine n’est jamais simple, le bilan uro-dynamique est composé de plusieurs examens plus « bizarres » les uns que les autres avec des noms venant de nulle part ! Une chose est sûre, c’est que ce n’est pas une partie de plaisir à réaliser, mais par contre, cela n’est pas douloureux. Cela peut engendrer des réactions désagréables, mais pas douloureuses. Ces examens sont :
- La débitmètrie,
- La mesure du résidu post-mictionnel,
- La cystomanométrie,
- La mesure de la pression au point de fuite,
- Étude de la pression et du débit,
- L’électromyographie,
- Les tests urodynamiques vidéo.
La débimétrie
La débimètrie est l’un des examens majeurs du bilan uro-dynamique.
La débimètrie mesure la quantité d’urine contenue dans votre vessie et la vitesse à laquelle l’urine sort, également appelée débit urinaire. Les résultats de ce test peuvent montrer si les muscles de votre vessie sont faibles ou si l’écoulement de l’urine est bloqué.
Au cours d’un test de débimètrie, vous urinez dans une cuvette spéciale ou un entonnoir qui comporte deux parties : un récipient pour recueillir l’urine et une balance. L’équipement de débimètrie crée un graphique qui montre les changements du débit pendant que vous urinez. Votre médecin urologue utilise le graphique pour voir à quel moment le débit est le plus élevé et combien de secondes il faut pour y parvenir.
On mesure également votre débit dans un récipient spécial en enregistrant le temps qu’il faut pour uriner. Ce dernier mesure avec précision la quantité d’urine émise.
Mesure du résidu post-mictionnel
Autre examen clé du bilan uro-dynamique. Ce test urodynamique mesure la quantité d’urine restant dans votre vessie après avoir uriné. S’il reste 100 à 150 millilitres d’urine ou plus dans votre vessie, cela signifie que votre vessie ne se vide pas complètement. Ce test peut être effectué à l’aide d’une échographie externe ou en introduisant un cathéter dans votre vessie pour drainer et mesurer l’urine restante.
Les échographies de la vessie sont réalisées par un médecin dans un centre de radiologie ou dans un hôpital.
Cystomanométrie
La cystomanométrie est un test qui utilise des cathéters pour mesurer la pression à l’intérieur de votre vessie. Le test peut indiquer la quantité de liquide que la vessie peut contenir, l’élasticité de votre vessie et le moment où vous ressentez le besoin d’uriner. Le test peut mesurer les contractions anormales ou les spasmes du muscle détrusor (muscle lisse de la paroi de la vessie) pendant que la vessie se remplit. Bien que vous puissiez sentir l’insertion du cathéter dans l’urètre, le test n’est pas douloureux. Un cathéter est un petit tube souple et flexible.
Tout d’abord, on utilise un cathéter pour vider complètement votre vessie. Ensuite, on place dans la vessie un cathéter spécial plus petit. Ce cathéter est équipé d’un dispositif de mesure de la pression que l’on appelle manomètre. On peut placer un autre cathéter dans le rectum ou le vagin pour y enregistrer la pression.
Une fois que vous avez complètement vidé votre vessie, on la remplie lentement d’eau chaude. On vous demandera de décrire la sensation de la vessie et le moment où vous ressentez le besoin d’uriner. Lorsque vous ressentez cette envie, le volume d’eau et la pression de la vessie sont enregistrés.
On peut vous demander de tousser ou de faire un effort pendant cette procédure pour voir si la pression de la vessie change ou si vous avez une fuite d’urine.
Une cystomanométrie peut également identifier si votre vessie se contracte alors qu’elle n’est pas censée le faire.
La cystomanométrie est un des examens de référence du bilan uro-dynamique.
Certaines personnes peuvent avoir des difficultés à vider leur vessie avec un tube inséré ou avec une autre personne dans la pièce. Ne soyez pas gêné ou inquiet si cela se produit.
Mesure de la pression au point de fuite
Pendant que votre vessie est remplie d’eau chaude pour le test cystomanométrique, elle peut se contracter soudainement et laisser échapper de l’eau sans prévenir. Un manomètre mesure la pression à l’intérieur de votre vessie lorsque cette fuite se produit, identifiant ainsi la pression du point de fuite. Cette information peut permettre à l’urologue d’en savoir plus sur le type de problème de vessie dont vous souffrez.
On peut vous demander de tousser, de changer de position ou d’essayer d’expirer en vous tenant le nez et la bouche. Ces actions aident votre médecin à évaluer votre problème. Ce bilan uro-dynamique est vraiment complet comme vous pouvez vous en apercevoir.
Étude de la pression et du débit
L’étude pression-débit mesure la pression de la vessie nécessaire pour uriner et le débit qu’une pression donnée génère. Après le test cystométrique, la personne vide sa vessie, pendant lequel un manomètre est utilisé pour mesurer la pression et le débit de la vessie. Cette étude pression-débit permet d’identifier le blocage de la sortie de la vessie que les hommes peuvent rencontrer en cas d’hypertrophie de la prostate. Le blocage de la sortie de la vessie est moins fréquent chez les femmes, mais il peut se produire en cas de cystocèle (descente de vessie en français) ou, rarement, après une intervention chirurgicale pour incontinence urinaire. On effectue les études de débit sous pression dans le cabinet d’un urologue, dans une clinique ou un hôpital, sous anesthésie locale.
Electromyographie
Dans le cadre de votre bilan uro-dynamique, votre urologue préféré peut recommander une électromyographie. Ceci si votre problème urinaire est probablement lié à une lésion nerveuse ou musculaire.
L’électromyographie utilise des capteurs spéciaux pour mesurer l’activité électrique des muscles et des nerfs dans et autour de votre vessie et de vos sphincters. On place les capteurs sur votre peau près de l’urètre et du rectum ou sur un cathéter urétral ou rectal. On enregistre l’activité nerveuse et musculaire sur un ordinateur. Les schémas des impulsions nerveuses montrent si les messages envoyés à votre vessie et aux muscles du plancher pelvien se coordonnent correctement… Compliqué tout ça ! Vous n’imaginiez pas que l’on puisse faire ce genre d’examen !
On utilise un gel anesthésiant pour réduire la gêne si les capteurs sont placés sur un cathéter plutôt que sur votre peau.
Tests urodynamiques vidéo
Et pour finir la description des examens effectués lors d’un bilan uro-dynamique, on va parler des tests urodynamique vidéo.
Ces tests urodynamiques vidéo prennent des photos et des vidéos de la vessie pendant son remplissage et sa vidange. L’équipement d’imagerie peut utiliser des rayons X ou des ultrasons. Dans ce dernier cas, la vessie est remplie d’un liquide spécial, appelé produit de contraste, qui apparaît sur les radiographies. Les radiographies sont effectuées par un radiologue et/ou un urologue. L’anesthésie n’est pas nécessaire. Si un équipement à ultrasons est utilisé, la vessie est remplie d’eau chaude. Des ondes sonores inoffensives sont utilisées pour créer une image de la vessie. Les images et les vidéos montrent la taille et la forme de la vessie et aident le prestataire de soins de santé à comprendre le problème. Le radiologue réalise généralement les échographies de la vessie . Bien qu’une anesthésie ne soit pas nécessaire pour l’échographie, une anesthésie locale est nécessaire pour insérer le cathéter afin de remplir la vessie.
Que se passe t-il après les tests urodynamiques ?
Après avoir subi un bilan uro-dynamique, vous pouvez ressentir une légère gêne pendant quelques heures en urinant. Boire un verre d’eau de 20 cl toutes les demi-heures pendant 2 heures peut aider à réduire cette gêne. Le médecin peut vous recommander de prendre un bain chaud ou de tenir une débarbouillette chaude et humide sur l’ouverture urétrale pour soulager la gêne.
Pour prévenir l’infection, il est possible de prescrire un antibiotique pendant 1 ou 2 jours, mais pas toujours. Les personnes présentant des signes d’infection, notamment des douleurs, des frissons ou de la fièvre doivent appeler immédiatement leur médecin (généraliste ou encore mieux l’urologue ayant fait le bilan uro-dynamique).
Les résultats de tests simples tels que la cystomanométrie et la débitmétrie sont souvent disponibles immédiatement après le test. Les résultats d’autres tests, comme l’électromyographie et les tests urodynamiques vidéo, peuvent prendre quelques jours avant d’être disponibles. Votre urologue discutera avec vous, le patient, des résultats et des traitements possibles.
Conclusion
Ce sujet sur le bilan uro-dynamique est un peu long. Mais ça valait le coup d’en parler car c’est un sujet passionnant, auquel beaucoup de personnes ont affaire, et qui est très méconnu de la population. En effet, quand je dis à mes patients qu’ils vont probablement réaliser un bilan uro-dynamique, ils font très souvent une tête médusée pleine d’interrogations. Mais c’est quoi ce bilan ?
L’incontinence urinaire reste un sujet très tabou, autant chez les hommes que chez les femmes. Et c’est bien dommage. Car quelle galère de vivre au quotidien avec ce problème ! En sachant en plus qu’il existe pleins de solutions thérapeutiques pour y remédier.
Comme vous avez pu vous en apercevoir, il existe une multitude de causes d’incontinence urinaire. Et c’est le bilan uro-dynamique, en grande partie qui va en trouver les origines et orienter par la même, la stratégie thérapeutique : traitement médicamenteux, rééducation périnéale, chirurgie plus ou moins complexe…
Donc pour conclure, ne gardez pas secret ce problème et parlez-en à votre médecin.
Article écrit le 20 avril 2022 par Docteur santé
AVERTISSEMENT
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Content que les schémas te plaisent.
Bien les petits schémas descriptifs, ça éclaircit la démonstration 👍👍