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La Dyspnée

La dyspnée est un symptôme que tout médecin généraliste rencontre quotidiennement à son cabinet médical. 

Le terme « dyspnée » vient du grec ancien « dyspnoia ». Ce terme savant signifie tout simplement « halètement » ou « respiration difficile ». Les gens l’utilisent depuis plus de 2000 ans. 

La dyspnée est une sensation de manque d’air et de difficulté à respirer. Il peut aussi y avoir une sensation de serrement dans la poitrine et une sensation d’étouffement.  

La dyspnée peut être aiguë ou chronique. Elle peut être plus ou moins intense dans son ressenti. 

Différentes maladies peuvent causer la dyspnée, qui est un symptôme respiratoire courant. Nous verrons en détail ces maladies. 

poumons et respiration difficile

La dyspnée peut être très inconfortable et peut entraîner une fatigue excessive et une perte d’appétit. Les symptômes associés à la dyspnée peuvent être multiples. Ceci dépend de la maladie qui cause cette dyspnée. Si elle liée par exemple à une insuffisance cardiaque, le patient aura beaucoup d’autres symptômes associés.  Ces symptômes seront entre autres des palpitations, une asthénie (fatigue), des œdèmes des membres inférieurs, une prise de poids … 

Le traitement de la dyspnée dépend de la cause sous-jacente. Le traitement peut inclure des médicaments, des inhalateurs, des changements alimentaires, des exercices respiratoires et une ventilation à long terme avec de l’oxygène.  

Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour traiter la cause sous-jacente.  

Consulter son médecin préféré est donc important si l’on souffre de dyspnée chronique ou si l’on présente une dyspnée aiguë. Une prise en charge précoce et un traitement approprié vont grandement améliorer les choses et assez souvent régler le problème. 

On caractérise la dyspnée comme un symptôme respiratoire donnant des difficultés à respirer.  

Un large éventail de pathologies peut causer une dyspnée, allant des maladies cardiaques aux pathologies respiratoires, en passant par les anémies. Elle peut avoir un impact majeur sur la qualité de vie.  

  • On aura les dyspnées aiguës. La personne va bien, et relativement rapidement, elle se met à avoir du mal à respirer. On retrouvera ce cas-là par exemple, lors de l’apparition d’une pneumopathie, d’un pneumothorax ou d’une embolie pulmonaire. Il y a bien d’autres causes que l’on verra plus tard. Heureusement, ce n’est pas tous les jours que l’on voit cela au cabinet. 
personne qui a du mal a respirer
  • On aura aussi les dyspnées chroniques. Ce sont des malades qui ont du mal à respirer, mais ce depuis longtemps. Ces difficultés respiratoires s’installent dans la durée. Ce n’est pas parce que la dyspnée est chronique qu’elle est grave pour autant. En effet, certains patients auront une dyspnée chronique modérée et pourront quand même monter 3 étages à pied. On incitera d’autres patients à prendre de l’oxygène à leur domicile pour éviter qu’ils s’étouffent. 
  • On aura les dyspnées d’effort. Ces patients respireront normalement au repos. C’est lors de la réalisation d’effort plus ou moins importants, qu’ils vont ressentir la dyspnée. 
  • On aura les dyspnées de repos. Alors là, c’est plus grave car le patient se sentira toujours essoufflé, et aura du mal à faire le moindre effort. Ça paraît fou, mais quelque fois, le simple fait de vouloir se coiffer devient un effort surhumain avec à la clef un essoufflement conséquent. 
  • La sensation de manque d’air, 
  • Une asthénie marquée (fatigue), 
  • Une toux, irritative (sèche) ou grasse (avec expectorations ou crachats pour les intimes),
  • Présence de sibilants (respiration sifflante que l’on retrouve souvent dans l’asthme), 
  • Sensation d’étouffement et d’essoufflement,
  • Des douleurs thoraciques, 
  • Des sueurs nocturnes, 
  • Une soif excessive, 
  • Une respiration rapide. Je vais vous donner le nom médical qui va vous faire plaisir : c’est la tachypnée !  
  • Des palpitations, 
  • Une oppression thoracique, 
homme souffrant oppression thoracique
  • Attaques de panique et de l’anxiété. En effet, c’est souvent super angoissant de mal respirer, surtout quand la dyspnée est sévère,
  • Des troubles de la conscience : signe de gravité.

Bien évidemment, tous ces symptômes peuvent varier en intensité, allant de légers à graves.  

Une grande variété de maladies provoque les dyspnées. Ces maladies seront surtout respiratoires et cardiaques. Il y aura aussi les anémies et d’autres causes également que nous évoquerons. 

Les causes respiratoires les plus courantes de dyspnée incluent l’asthme, l’emphysème, la bronchite, la fibrose pulmonaire, la pneumonie et l’obstruction des voies respiratoires.  

  • L’asthme est une maladie inflammatoire qui provoque une obstruction des voies respiratoires (au niveau bronchique) et une gêne respiratoire.  
  • L’emphysème est une maladie pulmonaire caractérisée par une destruction progressive des alvéoles pulmonaires. Ces alvéoles sont les petites poches d’air qui remplissent les poumons et servent à la respiration proprement dite. 
inflammation des bronches
  • La bronchite est une inflammation des bronches, les tubes qui relient le nez et la bouche aux poumons. On parle souvent de BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive). C’est la maladie du fumeur pour faire simple ! 
  • La fibrose pulmonaire est une maladie caractérisée par une accumulation de tissu fibreux dans les poumons.  
  • La pneumonie est une infection du parenchyme (tissus) pulmonaire. C’est une infection sévère avec souvent un syndrome infectieux très marqué. 
  • L’obstruction des voies respiratoires est une obstruction partielle ou totale des voies respiratoires. Elle peut être causée par des maladies ou par des corps étrangers. 
  • Le pneumothorax. Apparition d’air entre les deux feuillets de la plèvre (membrane recouvrant les poumons). S’ensuit un décollement du poumon qui se « ratatine » sur lui-même. 

Les causes cardiaques les plus courantes de dyspnée incluent l’insuffisance cardiaque, la cardiomyopathie, la valvulopathie, l’arythmie, l’embolie pulmonaire et l’infarctus du myocarde. Toutes ces causes peuvent aussi être entremêlées (valvulopathie et insuffisance cardiaque par exemple). 

cœur et dyspnée
  • L’insuffisance cardiaque est une situation dans laquelle le cœur n’est plus capable de pomper suffisamment de sang pour satisfaire aux besoins du corps.  C’est le moteur qui commence à toussoter et à mal fonctionner. 
  • La cardiomyopathie est une maladie du muscle cardiaque qui provoque une faiblesse et une dilatation du muscle cardiaque.  
  • La valvulopathie est une maladie des valves cardiaques, qui empêche le sang de circuler correctement à travers le cœur.  
  • L’arythmie est un dysfonction du rythme cardiaque. 
  • L’embolie pulmonaire. C’est un caillot qui se forme dans les veines pulmonaires. C’est souvent suite à la formation d’une phlébite dans les jambes ou dans le petit bassin. On est à la frontière du cœur et du poumon dans ce cas-là. 
  • L’infarctus du myocarde est une interruption de l’approvisionnement sanguin au cœur en raison de l’obstruction d’une ou plusieurs artères coronaires. 

Le faible nombre de globules rouges dans le sang caractérise les anémies. Ce nombre diminué de globules rouges entraîne une diminution de l’oxygène dans le sang. En effet, il y a moins de globules pour capter l’oxygène en provenance des poumons. L’anémie s’accompagne souvent d’une dyspnée. Les autres symptômes incluent des céphalées (maux de tête), une asthénie souvent prononcée (fatigue), et une anxiété avec irritabilité. 

A noter qu’il existe de nombreux types d’anémie, d’apparition aiguës ou chroniques. 

anémie et dyspnée

Les autres causes possibles de dyspnée comprennent les maladies infectieuses, les réactions allergiques, l’anxiété et le stress, les maladies de la thyroïde et les cancers.  

  • Les maladies infectieuses qui peuvent provoquer des dyspnées comprennent la tuberculose, la méningite, la coqueluche et le paludisme. Il y en a d’autres bien évidemment. 
  •  Les réactions allergiques peuvent provoquer une sensation de manque d’air et une respiration sifflante. C’est particulièrement vrai en cas d’œdème de Quincke (allergie sévère et très grave). 
  • L’anxiété, le stress et la dépression peuvent provoquer une sensation de manque d’air et une respiration saccadée.  
  • Les maladies thyroïdiennes peuvent provoquer une gêne respiratoire et une sensation de manque d’air.  
  • Les cancers qui peuvent provoquer une dyspnée comprennent le cancer des poumons, le cancer de la gorge et le cancer des os… entre autres. 

Une dyspnée aiguë peut généralement être causée par : 

  • Une obstruction des voies respiratoires, 
  • Une crise cardiaque, 
  • Une pneumonie, 
  • Une crise d’asthme asthme, 
  • Une réaction allergique,  
  • Une embolie pulmonaire, 
  • Un pneumothorax. 

Les dyspnées chroniques sont généralement causées par une maladie chronique, telle que : 

  • L’insuffisance cardiaque, 
  • La bronchite chronique, 
  • L’emphysème,  
  • La fibrose pulmonaire, 
  • Les pathologies de la thyroïde,  
  • Les anémies. 

Il est également important d’être conscient qu’il existe des déclencheurs potentiels de la dyspnée. Il peut s’agir d’activités physiques telles que la course à pied et la montée trop rapide d’escaliers. Cela pourra également être des facteurs environnementaux tels que le froid et la pollution atmosphérique.   

dyspnée et sport

Faire attention aux déclencheurs potentiels peut vous aider à éviter d’exacerber vos symptômes. Exacerber est encore un terme médical un peu « pompeux » qui signifie aggravation. 

Votre médecin traitant a plusieurs flèches à son arc pour déterminer l’origine de votre dyspnée. 

Premièrement, il devra vous faire un interrogatoire minutieux. Un peu à la façon d’un Sherlock Holmes. Plus il emmagasinera d’informations, plus la cause de votre dyspnée va devenir plus claire pour lui.  

Ensuite, il va en venir à ce qu’on appelle « l’examen clinique ». Ce dernier va se révéler être capital. En effet, les deux plus grands pourvoyeurs de dyspnée sont les poumons et le cœur. La chance dans notre histoire présente, est que ces deux organes sont très accessibles à l’examen clinique. Si ce dernier est bien réalisé, votre médecin favori pourra emmagasiner un maximum d’informations. Le cœur bat-il trop vite? Est-il régulier ? Existe-il un souffle cardiaque ? Y-a-t-il des œdèmes des membres inférieurs ? Pour les poumons, existe-t-il une toux associée ? Des bruits à l’auscultation ? Des troubles à la percussion ?(on tapote le thorax) …Il pourra aussi mesurer votre saturation en oxygène à l’aide d’un petit capteur mis sur un doigt. 

consultation chez le médecin

Quand il aura suffisamment emmagasiné d’informations, votre médecin risque de vous prescrire des examens complémentaires.  A son niveau, ce seront essentiellement des analyses biologiques avec prise de sang et parfois d’urines. La prise de sang pourra révéler une anémie, un syndrome inflammatoire, des signes d’infections, des signes d’insuffisance cardiaque, des perturbations thyroïdiennes, des signes de phlébites … et pleins d’autres choses encore. 

Il pourra aussi vous prescrire des radiographies et des scanner. Ça concernera le thorax (qui montre poumons et cœur). Il pourra prescrire un échodoppler veineux des membres inférieurs à la recherche d’une phlébite. Une échographie thyroïdienne sera aussi peut-être nécessaire. 

Voilà à peu près ce que fera tout médecin généraliste au sein de son cabinet face à une situation de dyspnée. 

Votre médecin pourra aussi vous conseiller de consulter un de ses confrères ou consœurs spécialistes. A ce moment-là, deux grands types de situation vont survenir : soit c’est urgent, soit on a le temps. 

situation urgente dyspnée

Il y aura les situations urgentes qui vous mèneront directement à l’hôpital, et parfois même en utilisant une ambulance du Samu ou des pompiers.  

Par exemple, si votre dyspnée est un signe accompagnant une embolie pulmonaire, il faudra rapidement aller à l’hôpital car il existe un risque vital.  

Le fameux OAP (oedème aigu du poumon) peut classiquement déclencher une dyspnée aiguë. Dans ce cas-là, ça correspond à une poussée d’insuffisance cardiaque. Le cœur perd brutalement de sa puissance ce qui provoque une accumulation de liquide dans les alvéoles pulmonaires. Le liquide prend une partie de la place dévolue à l’air et provoque une insuffisance respiratoire aiguë.

L’infarctus aigu du myocarde peut parfois provoquer une dyspnée aiguë. Il est lui aussi une urgence vitale. 

Vous pouvez aussi faire une attaque d’asthme. C’est une forme très grave d’asthme avec de grandes difficultés pour respirer. Cela nécessite un transfert rapide dans un service d’urgence avec parfois un passage en réanimation. Petite parenthèse en passant, un patient asthmatique qui prend correctement son traitement antiasthmatique tous les jours, a très de probabilité de faire une attaque d’asthme. Qu’on se le dise ! 

L’hospitalisation rapide peut être nécessaire pour une pneumonie sévère. 

Pour finir, je vous cite un dernier exemple qui est celui d’une anémie aiguë. La dyspnée aiguë associée à une anémie aiguë peut indiquer qu’il y a une hémorragie quelque part dans votre corps et qu’il faut prendre des mesures immédiates pour l’arrêter. 

Les deux principaux médecins spécialistes que vous serez amenés à consulter pour les dyspnées seront cardiologues et pneumologues.  

Vous irez voir votre pneumologue préféré pour améliorer la pathologie sous-jacente qui provoque votre dyspnée. Soit votre problème est ancien, vous avez le temps de prendre tranquillement le rendez-vous. Soit c’est quand même un peu plus pressé, et votre médecin pourra intervenir pour accélérer les choses. Car oui, nous avons le pouvoir de réduire substantiellement le délai pour consulter les spécialistes ! N’hésitez pas à lui demander si besoin ! Je ne vais pas vous reciter toutes les maladies respiratoires provoquant une dyspnée. Par contre, elles sont toutes concernées par ce chapitre. Au niveau des examens, le pneumologue commencera par un examen clinique, notamment avec son précieux stéthoscope. Il mesurera votre saturation en oxygène. Le thérapeute prescrira ensuite des radiographies des poumons, des scanners thoraciques. Il pourra vous faire pratiquer une spirométrie (ou EFR : épreuve fonctionnelle respiratoire). S’en suivra éventuellement des endoscopies bronchiques, des tests allergologiques, des prises de sang, des gazométries … 

radio des poumons

L’autre médecin clef pour les dyspnées est le cardiologue. En effet, si le cœur marche mal, moins de sang traverse les poumons en quelque sorte. Et par conséquent, la respiration est moins efficace d’où la dyspnée. C’est très schématique bien sûr. Le cardiologue vous auscultera lui aussi, mais ça, vous le saviez déjà. S’en suivront ensuite toute une batterie d’examens : Electrocardiogramme, échographie du cœur, épreuve d’effort ou échocardiographie de stress, scanner des coronaires, scintigraphie myocardique, biologie bien sûr, holter rythmique et encore bien d’autres. 

D’autres spécialistes pourront également prendre part à la prise en charge de votre dyspnée. On pourra voir l’endocrinologue pour les pathologies thyroïdiennes. Pour les anémies, plusieurs spécialistes seront possibles en fonction de l’origine de cette dernière, urologue pour les hémorragies urinaires, gastro-entérologues pour les hémorragies intestinales, gynécologues…Les hématologues (spécialistes des globules et du sang) explorent et traitent certaines anémies. 

Les traitements médicamenteux pour traiter une dyspnée seront multiples, et très différents suivant les causes. Je vous en cite quelques-uns : 

  • Les antibiotiques en cas de pneumopathie, 
  • Les anticoagulants en cas d’embolie pulmonaire, 
  • Les diurétiques et les médicaments luttant contre les poussées d’insuffisance cardiaques avec OAP, 
  • La cortisone surtout utilisée pour les causes respiratoires (asthme, bronchite…), 
  • Les bronchodilatateurs comme la fameuse Ventoline. Il y aura des bronchodilatateurs d’action rapide et d’autre d’action lente, 
ventoline
  • Les corticoïdes inhalés. Pris seul ou en association avec les bronchodilatateurs,
  • Les antihistaminiques
  • Les médicaments traitant l’anémie : transfusion pour les cas graves et aigus, le fer, et des traitements plus spécifiques parfois, 
  • Les médicaments traitant les maladies thyroïdiennes, 
  • Tous les médicaments cardiologiques utilisés pour traiter une pathologie cardiaque associée aux dyspnées… mais la liste est trop longue ! 

Pour améliorer les dyspnées, certaines bonnes résolutions peuvent aider à en réduire leurs retentissements. Ces mesures sont les suivantes : 

  • Il faut bien s’hydrater.
  • Il faut manger le plus équilibré possible. Si vous êtes en surpoids ou en obésité, un « petit » régime sera le bienvenu. La graisse accumulée un peu partout dans votre organisme va perturber votre respiration, et encore plus s’il existe une dyspnée. 
  • Bien évidemment, la cigarette est proscrite. Si ce n’est pas encore le cas, et que vous êtes dyspnéique, va falloir sérieusement penser à régler ce difficile problème. 
cigarette et dyspnée
  • Essayer d’avoir une activité physique quotidienne. Même si elle n’est pas très soutenue, essayer de la maintenir coute que coute ! 
  • Réduire sa consommation de sel. Ceci concerne surtout les dyspnées liées à des pathologies cardiaques. L’excès de sel n’est bon pour personne. Mais c’est un poison pour les cardiaques. 

Le kinésithérapeute est souvent le bienvenu dans la prise en charge des dyspnées. Ça concernera plutôt les dyspnée chroniques. 

Il va aider le patient à améliorer ses fonctions respiratoires et ses fonctions cardio vasculaires. En terme plus clair, il va lui apprendre à mieux respirer et à mieux gérer ses efforts. Il va aussi l’aider à récupérer des forces et de la masse musculaire. 

Les séances se dérouleront par des exercices respiratoires et des exercices cardiovasculaires.  

exercice avec kiné

Le kinésithérapeute donnera aussi toute une série de conseils sur la façon de pratiquer des exercices physiques avec des objectifs de progrès. 

Il pourra aussi enseigner aux patients des techniques de relaxation et des exercices posturaux qui seront grandement bénéfiques pour l’amélioration de la dyspnée. 

L’oxygène est souvent une partie intégrante du traitement des dyspnées. 

Le personnel hospitalier utilise très souvent de l’oxygène pour améliorer la respiration et le confort du patient en cas de dyspnée aiguë. 

A la maison, on utilise également l’oxygène…et ce n’est pas si rare !  

On utilisera l’oxygène ponctuellement dans de nombreux cas. Soit le patient a une pathologie aiguë et le traitement par l’oxygène ne sera que ponctuel. Ça sera le cas des pathologies infectieuses (pneumonie par exemple), des décompensations cardiaques subaiguës (ne nécessitant pas une hospitalisation), des surinfections de BPCO, d’une anémie … 

D’autres patients vont avoir besoin de quelques heures par jour d’oxygène pour améliorer leur dyspnée. Ça concerne les pathologies respiratoires chroniques et les cardiopathies chroniques, mais à des stades pas encore trop évolués. 

patiente sous oxygene

Et pour finir, des patients malheureusement seront oxygèno-dépendants. C’est à dire qu’ils ne peuvent plus vivre sans avoir de l’oxygène en permanence. Je pense que vous avez déjà croisé des personnes dans la rue avec leur petit « sac à dos à oxygène ». 

La dyspnée est un maître symptôme en médecine tellement c’est fréquent. Les deux organes les plus responsables de ces dyspnées sont le cœur et les poumons. Il existe d’autres origines possibles de ces dyspnées avec en particulier les anémies. 

Les dyspnées évoluent soit sur le mode aigu, d’apparition brutale, soit sur le mode chronique. La prise en charge n’est bien sûr pas du tout la même dans ces deux cas de figure. La dyspnée aiguë nécessite souvent un passage par la case « hôpital ». La dyspnée chronique se prend en charge au domicile. 

Votre dyspnée est le plus souvent prise en charge par votre médecin généraliste préféré. Mais il devra assez souvent se faire aider par ses confrères spécialistes pour affiner le diagnostic et améliorer le traitement. 

Les traitements seront médicamenteux… mais pas que. Il faudra adopter des règles hygiéno-diététiques. C’est à dire mieux manger, bouger plus, bien s’hydrater, ne plus fumer, manger peu salé. La rééducation cardio-respiratoire sera souvent la bienvenue. Et pour finir, on aura parfois besoin d’instaurer une oxygénothérapie. Mais ça, il faut tout faire pour essayer de l’éviter…et on y arrive assez souvent, rassurez-vous. 

Article écrit le 8 Mars 2023 par Docteur Santé

Cette page médicale est une source d’information comme bien d’autres et ne détient pas forcément la vérité absolue. Si cette page répond à des questions que vous vous posez, il est impératif cependant d’en parler secondairement à un médecin pour qu’il vous confirme et vous explique vos problèmes médicaux et leurs prises en charge. Internet est sans doute une source d’information très précieuse pour vous, mais seul un médecin (médecin traitant ou spécialiste) peut faire la part des choses et vous soigner correctement.

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