
Introduction de la lucite
Les beaux jours arrivent … et la lucite estivale aussi !
Ben c’est quoi cette chose bizarre ?
La lucite estivale est une allergie solaire. Elle touche environ 10 à 20% de la population, surtout les femmes de 15 à 35 ans et parfois les jeunes enfants.
C’est une pathologie bénigne mais qui peut vite gâcher votre week-end, vos vacances … ou même un simple après-midi passé en terrasse.
C’est une allergie cutanée liée au soleil qui apparaît au printemps-été, lors des premières expositions.
Très fréquente, cette pathologie est cependant sans gravité et temporaire, puisqu’elle disparaît après une dizaine de jours.
La lucite est une maladie idiopathique, c’est-à-dire que l’on ne connaît pas son origine exacte. « Idiopathique » est l’un des mots préférés des médecins. C’est un joli terme assez vague pour dire au final que le médecin ne sait pas vraiment ce qui se passe !
On envisage plusieurs hypothèses pour la lucite estivale. Des agents photosensibilisants présents dans le sang sont une des causes possibles. On évoque aussi une hypersensibilité retardée. Et pour finir, il y aurait des causes génétiques …
Comment se manifeste la lucite estivale ?

La lucite estivale bénigne apparaît après la première exposition au soleil.
Des éruptions cutanées inflammatoires (petites papules rouges légèrement pointues) apparaissent environ 12 à 72 heures après l’exposition au soleil. De fortes démangeaisons (voire intenses) et des plaques rouges accompagnent ces éruptions cutanées.
La lucite estivale bénigne s’installe sur les zones de la peau qui ne sont pas exposées au soleil pendant l’année. Il s’agira du décolleté, des épaules, des jambes, des bras, du dos des mains et des pieds.
Par contre, le visage ne sera pas touché par la lucite estivale. Comme c’est une zone exposée en permanence au soleil, il est en quelque sorte « désensibilisée » aux UV.
Les symptômes vont disparaitre progressivement.
Comment traite t’on la lucite estivale ?
Comment traiter une allergie au soleil ?
Il existe plusieurs façons de traiter la lucite estivale :
Le traitement préventif

Lorsque l’on sait que l’on est sujet à faire une lucite, il est préférable de préparer ses sorties au soleil et d’adapter progressivement sa peau à la réception des rayons UV. C’est tout simplement du bon sens et c’est la première chose à faire ! Il ne faut pas aller passer une journée entière à la plage pour la reprise des bains de mer. Il faut le faire progressivement et intelligemment.

La deuxième chose à faire est d’utiliser une crème solaire à haut indice de protection (au minimum indice 30).
Lucite ou pas, on adopte aussi les bons gestes au soleil. Il faut s’exposer progressivement les premiers jours. Il faut éviter le créneau 12h-16h, heures où les rayons du soleil sont les plus intenses. On réapplique fréquemment sa crème solaire (surtout après la baignade) et on adopte une protection textile.
Un mois avant l’exposition, on peut faire une cure de compléments alimentaires riches en caroténoïdes (bêta-carotène, lycopène), en antioxydants, en vitamines C, E, en sélénium et en huiles de poisson riches en oméga-3. Le but de ces apports en compléments alimentaires est en quelques sorte « d’imprégner » l’épiderme de ces compléments. Cela aura pour conséquence d’augmenter le point de déclenchement de la lucite. En terme plus simple, il faudra une exposition plus longue qu’habituellement pour provoquer une lucite estivale.
Il existe deux autres solutions plus radicales dans les cas graves. Le médecin dermatologue pourra prescrire un médicament que l’on prend habituellement pour le paludisme. On débutera ce traitement une semaine avant l’exposition solaire. Il pourra aussi prescrire une puvathérapie. C’est une irradiation progressive aux UVA conjuguée à une prise de médicaments photosensibilisants. Par contre, ces deux traitements présentent des risques. Il faudra donc les manipuler avec grande précaution pour les cas graves de lucite estivale.
Le traitement curatif
Les premiers jours après la poussée, il est préférable de se protéger du soleil en restant à l’ombre ou en couvrant sa peau de vêtements pour ne pas aggraver l’inflammation.
En outre, vous pouvez appliquer des corticoïdes locaux et prendre des antihistaminiques pour calmer les démangeaisons.
Après 5 à 10 jours, la peau commence à bronzer et la lucite se volatilise.
Article écrit le 6 Mai 2022 par Docteur santé
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